Facebook conçoit ses outils de censure pour le marché chinois

Après avoir été censuré en Chine en 2009, Facebook pourrait reconquérir ce marché de 720 millions d’internautes en concevant ses outils de censure.
Depuis plusieurs mois, Facebook est en compagne de séduction pour entrer sur le marché chinois. S’il veut s’adjuger les 720 millions d’internautes que compte ce pays, il doit respecter les règles qui lui sont imposées par le gouvernement. Le réseau social a conçu un outil qui peut censurer de façon automatique, rapide et sans contrôle des informations diffusées sur son site dans certaines contrées, atteste-t-il au New York Times.
En fait, Facebook ne va rien censuré lui-même, mais va confierait cette tâche à un autre organisme. Toutefois, des sources affirment que cela n’était encore qu’à l’étape de projet ce qui donnerait la possibilité à Facebook d’être à nouveau diffusé en Chine. Mais cette initiative peut ne pas être lancée.
« Nous n’avons rien décidé pour l’instant sur notre démarche en Chine » affirme une représentante du réseau social dans une lettre adressée à l’AFP. « Nous voulons pour l’instant, mettre à disposition des entreprises et développeurs chinois notre plateforme publicitaire afin qu’elles puissent pénétrer de nouveaux marchés extérieurs».
Répondre à la censure par la censure
Cela fait 8 ans que Facebook a été interdite en Chine, un pays où le gouvernement a pour politique de donner de l’avantage à la production intérieure au préjudice des entreprises américaines. Or le principe de Facebook a toujours été de respecter les exigences de gouvernements locaux et d’accepter certaines demandes qu’il estime justifiées afin de censurer certains contenus après avoir été publiés.
En 2015, le premier réseau social avait réduit l’accès à certaines informations au Pakistan, qui représentaient un danger pour les lois du pays sur le blasphème. Mais également en Russie, où ils outrageaient «l’épanouissement de la Fédération russe et les lois du pays interdisant des manifestations telles que les émeutes publiques et la publicité et la vente de drogue».
Pour le marché chinois, l’entreprise pourrait aller plus loin en mettant en se passant de l’un de ses principes à savoir, la liberté de s’exprimer. En clair donner la liberté à tout le monde de publier ce qui lui plaît » comme le détaillait, Mark Zuckerberg la semaine passée sur la publication de fausses informations sur Facebook.