Sanofi : nouvelle stratégie, mais suppression de postes par centaine
Sanofi vise 1,5 milliard d’économies d’ici à 2018 grâce à un recentrage de son portefeuille, en restant dans le secteur pharmaceutique. Pour ce réalisé, l’entreprise est contrainte de supprimer des centaines de postes par an, et c’est déjà planifié dans ses stratégies de développement.
La situation qui prévaut chez Sanofi
Ce vendredi, Sanofi a marqué plus de 6,5% d’augmentation à la Bourse de Paris. Mais du côté administration du personnel, l’entreprise a déjà supprimé plus de 5.000 postes en six ans, Mauvaise augure sur le plan social. En termes de vente, la société a choisi de proposer des coûts non excessifs et sans complexité. Vendredi, Sanofi a annoncé un désengagement vis-à-vis de Merial spécialisé en santé animale, malgré l’épanouissement de la collaboration. A noter que Sanofi est le numéro 5 en Europe des génériques, dont les ventes sont estimées à un milliard d’euros sur l’année, basées surtout sur les produits Zentiva ou Medley.
La programmation opérationnelle de Sanofi
Les économies réalisées par la suppression de postes vont être réinvesties pour supporter la stratégie de croissance. Sur cinq ans, en effet, Sanofi veut lancer une gamme de nouveaux médicaments en répondant au repli de son activité diabète. L’entreprise se propose pourtant de garder ses activités diversifiées en recentrant sa capacité financière sur les domaines maîtrisables selon ses expertises. Effectivement, Sanofi envisage de mettre sur le marché plus de 18 nouveaux produits durant les 5 ans qui viennent. Un chiffre d’affaire de 12 à 14 milliards d’euros est estimé, d’ici 2025, en lançant juste 6 produits dont Toujeo, Praluent, Dengvaxia, sarilumab, LixiLan et dupilumab. C’est une garantie de sa croissance à long terme. Pour ce faire, Sanofi planifie une augmentation jusqu’à 6 milliards d’euros par an pour ses activités de recherches et développement, d’ici 2020, en prévoyant une croissance de ses ventes entre 3% et 4% par an durant cette période. En tout cas, l’entreprise veut garder coûte que coûte sa position de leader dans les maladies cardiovasculaires, les maladies rares, les vaccins et surtout le diabète, sans minimiser les marchés émergeants.